Narbonne envoyée spéciale
Le maillot jaune faisait relâche hier, rejoint par sa femme et ses enfants. C'est bien le seul. Car les journées de repos sont usantes pour le suiveur. Son emploi du temps est minuté, avec une succession de conférences de presse qui réclament le don d'ubiquité. Alors les journalistes s'organisent et se partagent les rôles. «T'es allé voir Virenque ?», s'inquiète l'un. «Non. Mais j'ai du Moreau si tu veux», rétorque l'autre. Beaucoup moins recherché.
Un qui ne chôme pas non plus ces jours-là, c'est le directeur du Tour. Il en a marre de donner des interviews à chaque journal en répondant toujours la même chose, quitte à froisser de fidèles suiveurs de la presse régionale qui jurent leurs grands dieux qu'ils ne reviendront plus sur le Tour en 2004. Alors le directeur fait un prix de gros : une conférence de presse avec toutes les télés et la presse écrite, puis une autre avec toutes les radios, cette fois. Enfin, ceux qui ont été prévenus et qui arrivent à tenir dans le petit bocal du jury des commissaires.
Tensions sociales. Jean-Marie Leblanc a beaucoup de boulot cette année parce que la situation sociale est tendue. «Nous battons le record des problèmes sociaux qui souhaitent être mis sur la table au travers du Tour et de sa formidable caisse de résonance», a-t-il constaté. Arrêt de la course par les intermittents une première fois, prise de parole négociée sur l'émission le Vélo Club, nouvel arrêt de la course par les amis de José Bové et, aujourd'hu