Toulouse envoyée spéciale
Sur le road-book du Tour 2003, il est en photo de la 15e étape, Bagnères-de-Bigorre-Luz-Ardiden. Un cliché de 1974 dont il n'est pas peu fier. Jean-Pierre Danguillaume avait gagné à 28 ans deux étapes cette année-là, à La Mongie puis à Pau. Belle gueule, long nez et mèche fournie, sous le maillot Peugeot. «On dit que je ne bois pas que de l'eau, parce que mon nez a grossi», confie aujourd'hui le vieux boucanier, 57 ans, dix-neuf tours au compteur pour Coca-Cola, après neuf tours comme coureur et six ans en tant que directeur sportif chez Miko-Mercier, puis Coop-Mercier. Il dirige une équipe de dix-huit personnes de l'un des grands sponsors du Tour, devenu moins visible cette année. Ancien partenaire du vainqueur d'étape jusqu'en 2002, Coca-Cola a laissé le bébé à Aquarel cette année, divisant par deux le coût de sa participation.
L'ancien coureur s'occupe aujourd'hui d'abreuver les 1 200 visiteurs du village-départ, de ravitailler les soigneurs, de fournir la salle de presse en boissons gazeuses. 350 000 canettes distribuées en trois semaines. Et Coca-Cola parraine 22 jeunes, choisis dans les clubs cyclistes des 22 villes-étapes. Ils défileront sur les Champs-Elysées, un gamin au côté de chaque équipe professionnelle.
Le limonadier a quitté la caravane du Tour après 1998. Année du scandale Festina. Danguillaume se souvient du séisme. «J'étais embêté comme tout le monde. Mais j'avais mes soucis, un collègue a fait une crise de colique néphrétique le jou