Cap Découverte envoyé spécial

On présentait le contre-la-montre de 47 kilomètres entre Gaillac et Cap Découverte comme la mère de toutes les batailles. Et ce fut le cas, car à côté du cratère que fait la mine à ciel ouvert, Jan Ullrich a laissé son empreinte. Et elle est d'une taille considérable. L'Allemand en était vendredi le premier surpris : «Je ne pensais pas faire un si beau résultat. Je suis si heureux. Je n'étais pas en forme avant les Alpes, mais là ça devrait bien se passer...» Des propos qui doivent faire un bien fou aux deux Etxebarria du Tour (David et Unai), qui n'ont aucun lien de parenté et qui termineront hors délai. Le leader de la Bianchi, quatre fois deuxième du Tour et vainqueur en 1997, remporte cette étape en laissant Lance Armstrong ­ pourtant jamais hésitant dans cet exercice ­ à 1' 35" derrière. Ullrich l'a surpassé dans ce contre-la-montre qu'on aurait cru disputé dans la Vallée de la Mort (plus de 35 degrés). Ullrich, en doublant Ivan Basso, l'un des trois rescapés de la Fassa Bortolo, a laissé une si violente turbulence derrière lui que Basso bougeait de partout. C'était prodigieux.

Gastrique. L'Américain de l'US Postal conserve toutefois son maillot de leader, mais 34 secondes simplement le séparent d'Ullrich. Alexandre Vinokourov (Telekom) ­ troisième dans ce contre-la-montre (à 2' 06" d'Ullrich) ­ se classe désormais troisième au classement général, à 51 secondes du quadruple vainqueur de la Grande Boucle. Lance, pour la première fois depuis 19