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Libération

L'ère de la télémédecine

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Professeur de sports et entraîneur, Antoine Vayer, 40 ans, dirige AlternatiV, une cellule de recherche d'entraînement à Laval (Mayenne). Deux fois par semaine durant le Tour, il est chroniqueur pour «Libération».
publié le 21 juillet 2003 à 0h09

Loin des yeux, près du coeur. Les téléspectateurs voient cette année en direct les fréquences cardiaques des coureurs, équipés d'électrodes miniatures reliées à un GSM. Un coeur rouge bat sur l'écran. Les pulsations affichées sont analysées selon l'effort et les circonstances de course par le commentateur. Ce système s'appelle la télémétrie, la transmission à distance de données. Les technologies modernes peuvent permettre, par exemple, à un docteur installé en Suisse ou à Cologne de tout connaître à distance et d'analyser avec du recul. Beaucoup mieux que s'il était sur place, dans le bocal surchauffé et passionné du Tour. Ce n'est pas une fiction. Les écrans de télévision l'aident déjà à suivre parfaitement la course. L'Internet, la presse, le téléphone cellulaire «d'hommes de main», sur le vélo et dans les voitures des directeurs sportifs, collectent les autres informations, tactiques notamment. Toutes les conditions géographiques et météorologiques de la course sont appréhendées (GPS, cartes satellites 3D, sites WEB). Par télémétrie, il peut se faire transmettre de manière instantanée, ou en léger différé, la fréquence cardiaque donc, mais aussi cadence de pédalage, vitesse instantanée, puissance développée, température, altitude, consommation calorique, pression atmosphérique, densité de l'air, directions et forces des vents, coefficients de roulement selon les textures de route, etc.

Il dispose d'une base de données incroyable. Il peut chiffrer ce qui ne lui est pas tra