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Libération

Flottement à Barcelone

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publié le 22 juillet 2003 à 0h11

La natation française souffle le chaud et le froid sur le bassin de Barcelone, hôte des championnats du monde. C'est comme si l'on assistait à une redistribution des cartes. Dimanche, la jeune Laure Manaudou, 17 ans, sérieux espoir de médaille tricolore au 400 m nage libre, était éliminée dès les séries. Par contre, le relais masculin du 4X100 m nage libre, formé par Romain Barnier, Fabien Gilot, Julien Sicot et Frédéric Bousquet, que l'on n'attendait pas, a battu à deux reprises dans la même journée, et même pulvérisé, le record de France vieux de onze ans. Passant du 3' 19"16, des JO de 1992, déjà à Barcelone, à 3'15'' 66. La France s'empare de la médaille de bronze, derrière la Russie et les Etats-Unis, et devant l'Australie, dont le dernier relais a été assuré par Ian Thorpe, la vedette annoncée de ces Mondiaux.

Performance. Cette médaille, la première obtenue par un relais 4x100 m nage libre français, doit beaucoup à Frédéric Bousquet, qui, en 47''03, fut le plus rapide des derniers relayeurs de la finale. «J'avais envie de nager vite, mais, à ce point, je ne pensais pas. D'ailleurs, j'ai bien du mal à réaliser», dira Bousquet à l'annonce de son chrono personnel, qui ne représente rien moins que la seconde meilleure performance de tous les temps, en relais, derrière les 47''02 du Néerlandais Pieter Van den Hoogenband.

La performance, inattendue, des relayeurs va-t-elle galvaniser les nageurs tricolores ? Hier, dans le 100 m dos féminin, Laure Manaudou s'est qualifiée pour