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Libération

La pavane des caravanes

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A perte de vue dans les étapes de montagne, un colimaçon blanc.
publié le 22 juillet 2003 à 0h11

Luz-Ardiden envoyée spéciale

Le Tour de France, dans les étapes de montagne, c'est le plus beau Salon international de la caravane. Enfoncés le parc des Expositions de la porte de Versailles ou le Salon de Villepinte. Rien ne vaut la nature comme hall d'exposition. A perte de vue dans les estives s'étend un long colimaçon blanc. De plus près, la bête possède un ventre interminable composé de milliers d'anneaux, des sortes d'alvéoles. Elles font un haut trottoir blanc de part et d'autre des lacets de la route.

Parabole. Cette année, une trentaine de modèles écrasent manifestement le marché. Point n'est besoin de faire des études marketing. Il suffit de monter au pas le jour de l'étape. Impossible de faire autrement, de toute manière, l'épreuve est très dure pour l'embrayage en montée, pour les plaquettes de freins en descente. Alors autant profiter du paysage caravaning qui cache la vallée comme l'horizon des sommets majestueux.

La gamme est pourtant assez large, du grand luxe, souvent prisé par les supporters bataves des Rabobank, aux modèles plus modestes des fanatiques de Virenque (QuickStep) ou de Pineau (Brioches la Boulangère). Dans le haut de gamme, l'Hymermobil est très en vogue, avec toit ouvrant et parabole. On peut y suivre le Tour à la télé. On est tellement bien dedans que certains oublient de sortir saluer les coureurs quand ils passent à leur hauteur.

Le Mirage, d'un ton beige vieilli par les ans, a une allure beaucoup plus discrète, quasi surannée. Mais en lui ajo