Rio de Janeiro
de notre correspondante
Président depuis 1989, Ricardo Teixeira a été réélu à la tête de la Confédération brésilienne de football (CBF), pour un cinquième mandat de quatre ans. Il y a encore peu, le courtier en bourse passé au foot grâce à João Havelange, son ex-beau-père et ancien président de la Fifa, était sur un siège éjectable, accusé de corruption par deux commissions parlementaires d'enquête (CPI), qui ont révélé les caisses noires du football brésilien. Selon la CPI du Sénat, qui a demandé sa mise en examen, Teixeira serait impliqué dans 27 scandales, allant du blanchiment d'argent au détournement de fonds, en passant par la fraude fiscale et la mauvaise gestion.
Affaire classée. Mais le patron de la CBF s'en est tiré indemne. La justice de Rio, qui lui est acquise, selon ses adversaires, a classé l'affaire. Teixeira s'est également refait une santé grâce à la conquête par la Seleção de son cinquième titre mondial, sur lequel il jouait sa survie. «Avec deux coupes du monde (1994 et 2002, ndlr), mon administration doit être très mauvaise», a-t-il ironisé à l'adresse de ses détracteurs, après sa réélection par 46 voix sur 51, et une seule voix pour son rival, Carlos Alberto de Oliveira, président de la fédération de l'Etat de Pernambouc, lui aussi de réputation douteuse. «En difficulté financière, l'immense majorité des clubs sont à la solde de Teixeira, commente le journaliste Juca Kfouri. Il les contrôle par l'argent et les faveurs. Beaucoup le soutiennen