Bayonne envoyé spécial
A l'occasion du centenaire du Tour de France, «Libération» revisite les petites et grandes histoires liées à l'étape du jour.
>Personne n'a sonné les cloches de la cathédrale Notre-Dame quand les bulls ont commencé le travail au mois de mai. Et personne n'a entendu la plainte résignée d'une poignée d'anciens en apprenant que la piste Saint-Léon était démolie. A Anglet, dans son salon, l'ancien coureur amateur Adrien Arsa ferme les yeux et s'y revoit, «avec les copains, pour les entraînements quotidiens», lors d'une nocturne ou d'une arrivée de critérium couru avec des magiciens, Bauvin, Robic, Anquetil, Darrigade, Kubler, Koblet, Géminiani et autres Coppi... Le gratin du Tour d'avant et d'après-guerre a usé ses boyaux sur les méchantes plaques de ciment de Saint-Léon, dures aux mécaniques et aux corps, avec en plus «un méchant vent face aux petites tribunes». De 1938, avec la victoire de Gino Servidei à 1968 (Gilbert Bel lone), le Tour y fit halte huit fois, avant ou après les Pyrénées, selon le sens de rotation.
Histoire brève. A part le trinquet Saint-André pour la pelote dans le petit Bayonne, aucun endroit n'a mieux incarné les bonheurs «sportifs» de la capitale du Pays basque français pendant quelques décennies : cyclisme et Ovalie. L'histoire de la piste Saint-Léon aura somme toute été assez brève, de l'inauguration en 1935 à la fermeture au début des années 80, puis la destruction toute récente après plus de vingt ans d'abandon. Le temps pour la pe