L'endroit est resté bucolique avec ses tribunes 1900 et son accès dérobé, à l'orée du bois de Vincennes, côté Charenton-le-Pont (Val-de-Marne). Construit en 1896, le vélodrome municipal de Paris, plus connu sous le nom de Cipale, se languit du Tour. A l'entrée, un bas relief en bronze est consacré aux frères Pélissier, Charles, Francis et Henri, vainqueur de la Grande Boucle en 1923. L'endroit fut baptisé Jacques-Anquetil (1934-1987) à la mort du quintuple vainqueur du Tour de France. Mais plus que «maître Jacques», c'est Eddy Merckx, «l'Ogre de Tervuren», qui, côté Tour, a marqué les lieux de son empreinte, concluant sur la piste de béton ses cinq victoires (1969, 1970, 1971, 1972 et 1974). Dans un supplément du quotidien le Soir, consacré aux champions belges, Merckx évoque son premier succès : «Cette victoire de 1969 reste mon meilleur souvenir. C'était un rêve de gosse. Petit, je jouais à Gaul, à Bobet. Quand je me suis retrouvé à la Cipale devant 30 000 personnes qui scandaient mon nom, j'ai eu la chair de poule et les larmes aux yeux.»
C'est la démolition de l'ancien parc des Princes et de son vélodrome qui permit, de 1968 à 1974, à la Cipale d'organiser l'arrivée du Tour. Le nouveau Parc n'ayant point les attributs d'un vélodrome, l'aventure aurait pu se poursuivre. S'il n'avait germé dans quelques esprits l'idée d'une arrivée sur les Champs-Elysées. Le journaliste de télé Yves Mourousi milite dans ce sens et finit par convaincre la mairie de Paris, qui enverra le Tour