Samedi, peu avant 17 heures, au Parc des Sports et de l'Amitié de Narbonne (Aude), lors de la dernière journée de bien pâles championnats de France d'athlétisme, Marie-José Pérec est apparue en public, pour la première fois depuis sa fuite de Sydney. Ensemble bleu, cheveux mi-longs dénoués et toujours cette propension à manger ses mots, qu'elle paraît prononcer au prix d'efforts terribles : «Cela me fait très plaisir, j'ai eu des frissons.»
Hypothétique. La triple championne olympique a indiqué qu'elle en était à sa sixième infiltration pour soulager le nerf sciatique, qui l'a fait souffrir jusque «dans l'avion entre Paris et Montpellier». Sa présence sur la piste du stade de France, fin août, est plus qu'hypothétique, même au sein du relais 4x400 m. «Il faudra que je fasse moins de 53 secondes sur le tour de piste. Ce n'est pas très difficile pour moi. Mais mon corps doit avoir envie.» En clair, elle attend de voir. Et signale qu'«il y aura pas mal de meetings entre le 5 et le 10 août», au cas où.
Habituée aux grandes victoires du temps de sa splendeur, la Guadeloupéenne en a remporté une petite ce week-end : sa simple apparition en tenue de ville a pratiquement sauvé l'édition 2003 des nationaux. Le directeur technique national, Robert Poirier, avait décidé cet automne d'en faire l'événement, l'incontournable porte d'accès pour les Mondiaux. Seuls trois athlètes ont décroché leur billet pour Saint-Denis grâce à ces trois jours : Linda Ferga-Khodalin sur 110 m haies, Issa Nth