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Libération

Malgré Armstrong, les Américains boudent le vélo

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Cyclisme. Aux Etats-Unis, les médias ont peu suivi le Tour.
publié le 29 juillet 2003 à 0h25

Washington

de notre correspondant

Tom Ash, avocat new-yorkais, a suivi le Tour de France. Ce n'est pas un fou du vélo, et il enfourche assez rarement le sien. Mais ce qu'il aime, c'est tout ce qui a rapport à la course, l'endurance, l'effort. «Mes amis me trouvent un peu bizarre de suivre le Tour de France», s'amuse-t-il. Aux Etats-Unis, les amateurs de sports regardent le base-ball, le football américain, le hockey, le basket, le golf... Certainement pas le cyclisme, fût-il dominé par l'un des leurs depuis maintenant cinq ans.

La plus grande chaîne câblée de sport, ESPN, a retransmis pendant le mois de juillet des compétitions de billard, de natation... Mais presque rien sur le Tour. Pour le suivre, Tom Ash et les autres amateurs ont dû se rabattre sur Outdoor Life Network, un réseau mineur plutôt spécialisé sur les rodéos, le canoë-kayak, la pêche et la «survie» en milieu sauvage... Outdoor life a diffusé le Tour en direct, dans le milieu de la nuit américaine, mais Tom n'est pas fanatique à ce point. Il s'est contenté de la rediffusion, légèrement condensée, que le network proposait chaque soir, pendant deux heures et demie. «Les Américains savent aujourd'hui qui est Armstrong, et l'Audimat de ce network a progressé grâce au Tour. Mais c'est un sport très difficile à regarder. Il y a tant de courses à l'intérieur de la course. On ne sait pas qui sont les coureurs. Aux Etats-Unis, les gens aiment connaître les athlètes. Armstrong aide à rendre l'événement populaire, mais cela