Pékin de notre correspondant

La couverture du Newsweek chinois résume l'ambiance : David Beckham, la nouvelle star du Real Madrid, apparaît en gros plan, mais derrière lui tombe une pluie de dollars... La tournée en Chine du club madrilène et de ses joueurs vedettes ­ Beckham, mais aussi Zidane, Ronaldo, Figo, Raul ­ laisse ici un goût amer, tant elle apparaît comme une machine à faire de l'argent dans laquelle le Real prend bien plus qu'il ne donne.

Sans doute le match de samedi soir, au stade des Ouvriers, en plein coeur de Pékin, contre une sélection chinoise, permettra-t-il aux joueurs du Real d'assurer suffisamment de spectacle pour rattraper le terrain perdu en termes d'image. Mais l'accumulation, ces derniers jours, des erreurs, maladresses, coups du sort ou malentendus culturels a sérieusement écorné la réputation des joueurs les mieux payés au monde. Sur l'Internet et dans la presse chinoise, le ressentiment est vif, tant vis-à-vis des Espagnols que des dirigeants politiques et sportifs chinois qui les ont fait venir. Les premiers sont apparus arrogants et peu respectueux de leurs hôtes, et les seconds prompts à gaspiller l'argent public pour une opération de prestige.

Le Real doit empocher quelque 8 millions d'euros pour sa tournée asiatique qui le conduira, après la Chine continentale, à Hongkong et à Tokyo. Pour le seul match de Pékin, le cachet est de 2 millions d'euros. Résultat, les organisateurs ont dû faire payer les billets au prix fort, minimum 150 yuans (16