A quatre tours de la fin du Grand Prix d'Allemagne, Michael Schumacher pensait bien être en train de réaliser la bonne opération du jour. Bien sûr, la Williams-BMW de Juan Pablo Montoya caracolait en tête avec une confortable avance mais, comme le Colombien, le pilote Ferrari, remonté à la deuxième place, pouvait se féliciter d'avoir échappé à l'accrochage du départ ayant éliminé trois des candidats au titre mondial, laissant sur le carreau Kimi Raikkonen, Ralf Schumacher et Rubens Barrichello.
Pourtant, à moins de vingt kilomètres du but, Schumacher a senti l'arrière de sa machine s'affaisser. Victime d'une crevaison, le champion du monde en titre a été contraint de lever le pied, laissant passer une demi-douzaine de concurrents, tout en traînant sa monoplace jusqu'à son stand pour y changer une roue. Au final, Schumacher peut s'estimer heureux d'être revenu en piste à la septième place, grignotant ainsi deux petits points qui lui permettent de se maintenir en tête du championnat avec une avance de six points sur Juan Pablo Montoya. Ce dernier devient, du même coup, le principal rival de l'Allemand pour cette fin de saison, alors que quatre courses sont encore au programme. Mais avec un barème d'attribution des points qui ne permet plus de faire de grands écarts, le Colombien se montre prudent sur ses chances de remporter le titre mondial au soir du Grand Prix du Japon, le 12 octobre prochain. «Je n'y pense même pas. Tout peut encore arriver.»
Virage. Les trois victimes du pr