Almaty correspondance
Vladimir Remyga exulte. Il vient de signer avec l'Etat kazakh un contrat qui l'encourage à «former des champions cyclistes». Son salaire de 150 (170 euros) dollars s'élèvera à 400 dollars (450 euros) si d'autres podiums de prestige international suivent. Alors, l'entraîneur national ne va pas dire du mal de son président de fédération, Danyal Akhmetov, également chef du gouvernement du Kazakhstan depuis un mois. «Sous son impulsion, il y a cinq ans, le cyclisme a pris un virage important, insiste Remyga. L'Etat a rouvert des écoles sportives dans les quinze régions. Les routes sont en meilleur état. En été, nous nous entraînons vers Chymboulak, à 2 500 mètres d'altitude. La route est en parfait état. La double voie qui mène à la principale station de ski d'Almaty a été rénovée l'an dernier.» Il ne précise pas que ce fut à l'occasion d'un sommet des chefs d'Etat de la CEI (Communauté des états indépendants, qui regroupe les états de l'ex-URSS). Le président Noursoultan Nazarbaiev avait convié ses collègues à apprécier les pistes kazakhes.
«Sport élite». Tatyana Tabakaeva tempère un peu son propos. Responsable technique de l'équipe nationale, elle explique : «Comme à l'époque soviétique, on fait les choses à moitié. A ce stade, on ne nous donne pas la possibilité de travailler qualitativement. Dans les écoles, il n'y a qu'une dizaine de vélos pour 200 à 300 enfants de 10 à 15 ans. On se dit : "Celui qui a un don se détachera du lot." Sans compter que le cyc