A Edmonton, il y a deux ans, 168 des 169 délégués avaient confirmé à son poste le Sénégalais Lamine Diack, président intérimaire depuis le décès de l'Italien Primo Nebiolo, en novembre 1999. Vendredi, à l'issue du 44e congrès de l'IAAF (Fédération internationale des associations d'athlétisme), il sera immanquablement réélu. Personne, apparemment, n'a eu envie ou ne s'est senti en mesure de contester son emprise sur la fédération sportive la plus importante du Comité international olympique (CIO).
Ancien sauteur en longueur et champion de France en 1959, du temps où le Sénégal n'avait pas encore obtenu son indépendance, l'homme traîne sa grande carcasse depuis près de trente ans dans les instances administratives de l'athlétisme mondial. Il en est même devenu l'un des repères familiers. Sous les dix-huit ans de règne ininterrompu de l'Italien Primo Nebiolo six mandats dont le dernier par acclamation, en 1999, en marge des Mondiaux de Séville , Lamine Diack a construit ses propres réseaux et parfait son assise dans le mouvement sportif.
Homme de pouvoir. Tout en étant au conseil de l'IAAF, il dirige, dès sa création en 1973, la Confédération africaine de l'athlétisme (CAA), dont il n'a abandonné la présidence que très récemment, en imposant au forceps l'élection de «son» candidat, le Camerounais Ahmed Malboum. Il est aussi président d'honneur de la Fédération sénégalaise d'athlétisme depuis 1978, et a obtenu la présidence du Comité olympique sénégalais (COS) en 1985, avant de