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Libération
Interview

«Pas d'autre choix que le professionnalisme»

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publié le 19 août 2003 à 0h39

En prélude aux championnats du monde qui débuteront samedi au Stade de France, la Fédération internationale des associations d'athlétisme (IAAF) tient son congrès électif, demain et jeudi, à Paris. Elu à la présidence il y a deux ans à Edmonton (Canada), le Sénégalais Lamine Diack, 70 ans, qui fut durant trente ans le patron de l'athlétisme africain, est le seul candidat à sa succession. Dans l'entretien qu'il a accordé à Libération, Lamine Diack précise le rôle qu'il entend jouer.

Vous êtes le seul candidat à votre succession à la tête de l'IAAF. N'y aurait-il pas absence de démocratie dans le mouvement sportif ?

D'abord peut-être considère-t-on à l'IAAF que, depuis 1999, je ne m'en suis pas trop mal tiré. Prenons le cas de la CAA (Confédération africaine d'athlétisme, ndlr), où il y a désormais un nouveau président, le Camerounais Ahmed Malboum. Lors des dernières élections, au Caire, si on va jusqu'au bout du processus démocratique, comme vous dites, le candidat du Nigeria fait deux voix, perd et c'est terminé pour lui. Mais peut-on se passer de la présence d'un pays comme le Nigeria dans les instances dirigeantes ? Non ! Alors on l'intègre dans le bureau après négociation. A l'africaine, après palabre et dans le consensus. Où est le problème si c'est dans l'intérêt de tout le monde ? On ne refuse pas le débat, et moi je délègue mes pouvoirs.

Votre prédécesseur Primo Nebiolo, président pendant dix-huit ans, a incarné le passage vers le sport business. Vous serez dans la cont