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Libération

Alonso et Renault, coup double

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publié le 25 août 2003 à 0h42

En montant sur la plus haute marche du podium du Grand Prix de Hongrie (lire ci-dessous), Fernando Alonso est devenu le plus jeune vainqueur de l'histoire de la F1, à l'âge de 22 ans et 27 jours. Avant lui, l'Américain Troy Ruttman (22 ans et 80 jours) avait inscrit son nom sur les tablettes grâce à son succès lors des 500 Miles d'Indianapolis en 1952, à une époque où cette course comptait pour le championnat du monde de F1. Mais les puristes retenaient surtout le nom du Néo-Zélandais Bruce McLaren (22 ans et 104 jours), victorieux au Grand Prix des Etats-Unis en 1959 à Sebring.

Repéré. Déjà au mois de mars, en Malaisie, le jeune garçon d'Oviedo, dans les Asturies, était devenu le plus jeune détenteur d'une pole position, mais son premier succès lui permet surtout de s'affirmer comme la révélation du championnat 2003, lui qui n'avait disputé qu'une saison pour le compte de la modeste écurie Minardi en 2001. Repéré par de nombreux managers en Formule 3000, c'est Flavio Briatore, actuel directeur général de Renault Sport, qui avait dégainé le plus vite un contrat type pour s'assurer les talents de cette petite perle du pilotage. Après l'avoir placé chez Minardi pour une saison d'apprentissage en 2001, Briatore l'avait mis en «réserve» l'année suivante à un poste de pilote d'essais.

Sur le coup, le jeunot avait bougonné. Sûr de son talent, il s'était consolé en se disant qu'il ne pouvait s'agir que d'une situation provisoire. Il avait raison. Lancé dans le grand bain cette année,