100 m dames
Or: K. White (E-U)
Argent: T. Edwards (E-U)
Bronze: Z. Block (Ukr)
Il y a quelques jours, John Smith, coach de Maurice Greene, était venu voir Guy Ontanon, l'entraîneur d'Arron, pour le féliciter de son travail avec la sprinteuse. Ontanon en souriait mercredi dernier: «Bien sûr que cela m'a fait plaisir. Je crois qu'Arron est prête.» Il ajoutait: «On sait que la victoire se jouera en moins de 11 secondes.» Il avait raison. Mais hier, Christine Arron a terminé sixième de la finale du 100 mètres. En 11'' 06, devancée par l'Américaine Kelli White, meilleure performeuse de l'année en 10'' 85, accompagnée sur le podium de sa compatriote Torri Edwards. Les Américaines montrent qu'en l'absence de Marion Jones, occupée à pouponner, elles ont encore les clés du sprint mondial.
Tristesse. Arron est la première vraie déception française Et le Stade de France, qui avait vibré du duel Barber-Klüft, s'est vidé dans un silence triste. «Terminer sixième, c'est quelque chose que je n'avais pas prévu. J'étais prête. En finale, je pars bien, mais quand j'allonge, je n'accélère pas», a dit Arron. Une déception à la mesure de son investissement: «Hors norme. Si médaille il y a, elle aura été construite comme jamais», disait Ontanon.
Arron, championne d'Europe en 1998, sort de trois années blanches, consécutives à des blessures, puis à la naissance de son fils en juin 2002. Depuis Budapest, elle a connu les blessures, une sixième place à Séville, une angine blanche à Sydney (élimination en