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Libération

La razzia éthiopienne

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publié le 25 août 2003 à 0h42

10 000 m messieurs

Or : Bekele (Eth)

Argent : Gebreselassie (Eth)

Bronze : Sihine (Eth)

10 000 m dames

Or : Adere (Eth)

Argent : Kidane (Eth)

Bronze : Yingjie (Chi)

Les trois Ethiopiens se sont envolés tranquillement, après 7 000 mètres de course. Dès lors, le 10 000 mètres messieurs des championnats du monde, couru hier, ne faisait plus un pli. A un kilomètre du but, ils n'étaient plus que deux : le roi Haile Gebreselassie, quadruple champion du monde, et son successeur annoncé, Kenenisa Bekele. Le premier transpirait tant et plus. On n'apercevait pas une goutte sur le visage du second. A 300 mètres de l'arrivée, Bekele s'est imperceptiblement décalé sur le couloir extérieur. Dans le dernier virage, il l'a fusillé. Dommage pour Gebre, qui, avec humilité, s'est chargé d'assurer le train à la mi-course, quand ses équipiers étaient encore à portée de fusil des Kényans. Après la course, Gebreselassie était heureux comme un gosse. Il a parlé de «tactique d'équipe», expliqué que tout avait «marché comme prévu». Avant de s'improviser traducteur pour Bekele, qui ne parle pas un mot d'anglais. Qu'a dit le vainqueur ? «Je dédie ma victoire à Gebre.»

«Ecrémage». Le triplé éthiopien chez les hommes avait été annoncé, la veille, par un doublé féminin. Berhane Adere prend l'or et sa compatriote Werknesh Kidane l'argent. Invitées à commenter leur exploit, les deux Africaines se sont évanouies dans la nuit. Patrice Binelli, entraîneur du demi-fondeur français Ismaïl Sghyr, l'a fait pour elles : «Un