Perche féminine
Or : S. Feofanova (Rus)
Argent : A. Becker (All)
Bronze : Y. Isinbayeva (Rus)
La perche féminine, qui a couronné hier la Russe Svetlana Feofanova, est un rejeton plein de promesses de l'athlétisme. Quand les performances moyennes se tassent dans toutes les autres disciplines (à cause de la lutte antidopage, version optimiste, ou de la désaffection dont souffre l'athlétisme, version morose), il se bat à la perche féminine des records du monde tous les quatre matins.
Sa pratique n'a explosé qu'aux Mondiaux indoor de 1997, ses premiers grands championnats. Et les novices, parties de très bas, progressent très vite. «On peut considérer qu'elles ont techniquement aujourd'hui le niveau d'un cadet national honnête. La marge de progression est énorme», affirme Alain Donias, l'entraîneur de la perche française. Un des intérêts de la discipline est de voir les marques s'affoler, mois après mois, à mesure que les sauts s'affinent.
Rivalité à l'ancienne. L'autre intérêt de la perche féminine a longtemps été l'Américaine Stacy Dragila, ex-heptathlonienne honnête, reconvertie en crack de la perche, lauréate des deux seuls concours programmés précédemment aux championnats du monde (en 1999 et 2001) et des seuls JO (Sydney 2000). Cette fille d'un boucher d'Auburn (Californie), élevée au grand air dans le ranch familial (elle excelle dans le rodéo), a fait bondir le record du monde en trois ans de 4,60 m à 4,81 m.
Puis Stacy Dragila (32 ans aujourd'hui) s'est trouvée ces dernières a