Fernand Urtebise, entraîneur national, coach de Stéphane Diagana (400 m haies), devient chroniqueur quotidien des Mondiaux pour «Libération».
That's unamerican. Un mot du langage américain qui n'a pas d'équivalent dans notre langue. Pourquoi ces manifestations ? Pourquoi une telle agitation ? Habitué à se donner en spectacle, Jon Drummond en a fait un plein vase, partagé entre la douleur de s'être fait piéger par le règlement et le besoin, qu'on lui connaît depuis si longtemps, de paraître. Ces comportements semblent si éloignés de l'esprit qui se veut américain, un pays légaliste, un peuple enclin au respect de la règle : to play the rules. Pourquoi un tel laisser-aller, toute cette extravagance ? Est-ce le nouveau spectacle pour lequel le contenu n'aura plus d'importance ? Sommes-nous en train d'ôter toute profondeur d'échange entre celui qui donne et celui qui reçoit ?
Le partage : pardon, de quoi est-il question ? Cette notion existe-t-elle toujours ? Devra-t-on inscrire des chaires d'éthique dans les écoles, pour apprendre, non pas les bonnes manières, mais la bonne manière d'être un humain soucieux de son voisin. Pour ce qui nous occupe, à quel moment J.D. a-t-il pensé à ses compagnons de course, attendant le départ de leur épreuve, toujours remis ? Fair-play. A quel moment a-t-on pensé aux éliminés des autres courses pour les mêmes raisons, de non-respect de la règle ? Personne n'a manifesté, et ce fut tout à fait normal.
La règle : est-elle contestable ? Est-il nécessai