200 m dames
Or : K. White (E-U)
Argent : A. Kapachinskaya (Rus)
Bronze : T. Edwards (E-U)
Le noir scénario. La course ratée, grand oiseau au vol déséquilibré, «en cycle arrière», selon l'appréciation de l'experte, Marie José Pérec. Hurtis a définitivement désespéré le Stade de France en terminant 4e d'une finale que beaucoup la voyaient déjà gagner. Derrière les Américaines, Kelli White et Torri Edwards entre lesquelles s'est intercalée la Russe Anastasia Kapachinskaya. D'après Guy Ontanon l'entraîneur d'Hurtis, «le départ est excellent mais faute majeure elle s'est battue trop longtemps contre la Russe au lieu d'aller chercher Edwards, le podium était pourtant accessible».
Souplesse. Egale en popularité d'un Mehdi Baala, particulièrement dans le nord de la capitale où elle vit, s'entraîne et s'amuse, la chouchou du 9.3. est tombée très exactement dans un piège pourtant parfaitement identifié de longue date. L'équation était connue à l'avance : pour espérer toucher l'or, voire pour simplement figurer sur le podium, Muriel Hurtis devait relâcher son grand corps (1,80 m pour 68 kg) et rééditer la course quasi-parfaite de son premier tour, une série tout en souplesse remportée en 22''51 après avoir coupé l'effort sur les derniers trente mètres. La native de Bondy le savait parfaitement d'ailleurs. Dix fois, à l'issue d'un 100 m ou 200 m moyen on l'a entendu s'auto-analyser sans fard : «Quand je cours crispée, ça ne passe pas.» Ça n'est pas passé du tout : 22''59. Il n'y a pas de loi