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Libération

L'athlé français en forme olympique

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Mais le succès aux Mondiaux n'a pas éteint les querelles internes.
publié le 2 septembre 2003 à 0h49

Dans le très subtil jeu de la communication, de la réussite et du rapport de force, Paris vient, avec les Mondiaux d'athlétisme qui se sont achevés dimanche, de marquer un point dans son désir d'accueillir les Jeux olympiques de 2012. Organisation impeccable, public présent en masse (504 233 spectateurs payants en neuf jours) et d'un enthousiasme que l'on imaginait réservé au foot : tout a concouru à de grands championnats du monde. Ou presque.

Il y a eu les champions, les stars, mais aucun exploit époustouflant, pas un record du monde battu ou même effleuré. Et cette absence même de grandes performances concourt à la légitimité et à la grandeur de ces Mondiaux, redevenus «à échelle humaine», soit, en décodé, «des Mondiaux propres».

Dans ce no man's land de la performance, les athlètes français ont parfaitement tiré leur épingle du jeu, à un an seulement des JO d'Athènes. Les sept médailles (dont deux d'or) glanées au Stade de France représentent le meilleur résultat jamais réalisé par les tricolores. Un bilan qui vient renforcer le pouvoir de dirigeants qui ont rebâti, non sans tâtonnements, la maison athlétisme de France sur les décombres de Sydney : aucune médaille n'avait été ramenée des JO de 2000.

«Effet Mondiaux». Dès dimanche soir, le président de la fédération française (FFA), Bernard Amsalem, pouvait parler de «résultat historique» sans crainte d'être démenti. Pour l'athlé français, les Mondiaux 2003 deviennent «le point zéro de la reconquête». Tout en modulant ­ «le