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Libération

Les Bleus en vedettes américaines

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publié le 5 septembre 2003 à 0h51

Peut-être qu'on les voit trop beaux. Que Tony Parker, 21 ans, intronisé capitaine et inspirateur en chef des Bleus dès l'hiver dernier (avant son titre NBA) par l'entraîneur de l'équipe de France de basket, Alain Weisz, échouera à entraîner ses coéquipiers dans la spirale de succès qui l'aspire à titre personnel depuis son entrée à l'Insep (Institut national du sport et de l'éducation physique). N'empêche : jamais l'équipe tricolore ne s'est présentée dans une compétition internationale avec les ambitions qui sont les siennes.

«Plus gros potentiel». A la veille du championnat d'Europe suédois qui débute aujourd'hui, qu'en dit Parker, le San Antonio Spur ? «Ça se jouera à rien, une balle perdue, un shoot qui frappe le cercle, un rebond défensif, un coup de sifflet de l'arbitre.» Et Weisz ? «Dix équipes peuvent monter sur le podium. Et tout le monde peut battre tout le monde.» Mais tout le monde n'a pas le loisir de présenter quatre joueurs labellisés NBA sur le parquet. Tout le monde n'a pas été adoubé par le coach allemand, Henrik Dettmann, pour qui les Bleus ont «le plus gros potentiel». Et tout le monde n'a pas gagné neuf matchs de préparation sur onze face à des cadors comme la Croatie, l'Italie ou l'Allemagne.

Selon le magazine lituanien Krepsinis, il en aurait coûté près de 140 000 dollars (125 millions d'euros) à la Fédération française de basket pour assurer contre les blessures ses «stars américaines». Mais les faits sont là : de l'aveu même d'Alain Weisz, l'équipe tri