La balle a changé de camp mais le leitmotiv reste le même : «It is not the équipe B !» Samedi dernier, c'est le discours que tenait Clive Woodward, coach du quinze de la Rose, quelques heures avant le match «amical» préparatoire à la Coupe du monde qui opposait la France à l'Angleterre, à Marseille. Aujourd'hui, c'est au tour de Bernard Laporte, l'entraîneur des Bleus victorieux la semaine dernière à Marseille, de faire sienne une formule illustrant une fois encore sa parfaite maîtrise du franglais.
Invaincu. A l'en croire donc, ce n'est pas une équipe bis qui s'en vient défier l'ennemi héréditaire en son bastion de Twickenham, où il est invaincu depuis quatre ans. «Ibanez, Brouzet, Auradou, Merceron, Garbajosa, Dominici... Dans chaque ligne , on relève la présence de joueurs expérimentés», note Jo Maso, le manager général du quinze de France. Alors que le trois-quarts centre toulousain Xavier Garbajosa justement, titularisé à l'aile droite, où il remplace Aurélien Rougerie, témoigne de l'état d'esprit qui habite ses coéquipiers : «Nous n'allons pas à Twickenham résignés à prendre une volée, mais au contraire afin de tout donner.»
L'intention est louable, car pour espérer s'imposer dans le temple du rugby anglais, il convient de se montrer extrêmement généreux. De Martin Johnson à Neil Back, de Richard Hill à Will Greenwood, de Dan Luger à Jason Robinson, tous les cadors du quinze d'Angleterre, en RTT sur la Canebière, sont en effet de retour, et étrenneront, devant leurs supp