Après les perquisitions, fructueuses, réalisées jeudi matin au sein du cyclisme professionnel belge et les rafles antidopage organisées en Italie ces derniers temps, on peut se demander pourquoi la France échappe à ces descentes de police, alors que le cyclisme international est formé en fait d'un seul et même peloton. Comme si la frontière avec nos voisins était imperméable, que ce soit d'ailleurs en cyclisme ou en football. Après des championnats du monde d'athlétisme caractérisés par des performances en demi-teinte jugées rassurantes quant à l'éventuelle non-utilisation de produits illicites (sauf dans trois cas révélés a posteriori), cette affaire d'hormones de croissance «humaines» (en cours d'analyse) révélée par la police belge, redonne malheureusement un nouveau coup de projecteur sur le Tour du centenaire, un des plus rapides de l'histoire du vélo, vendu comme un des plus propres depuis l'affaire Festina en 1998.
Désarroi des fans. Aujourd'hui, l'enquête menée par le parquet de Courtrai prouve encore une fois que les produits utilisés pour améliorer les performances sortent tout droit des laboratoires les plus sophistiqués et n'ont plus aucun rapport avec les fameux «pots belges» utilisés par les anciens. L'affaire a en tout cas plongé dans le désarroi tous les admirateurs de Johan Museeuw, 37 ans, triple vainqueur de Paris-Roubaix et champion du monde sur route en 1996, un des premiers mêlés à cette histoire. La police a en fait commencé par piéger un vétérinaire fl