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Libération

Le déclin du sponsoring espagnol

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publié le 8 septembre 2003 à 0h53

Madrid de notre correspondant

Début août, un mois après Banesto, la Once informe qu'elle se retirera du cyclisme professionnel avant la fin de la saison. Après avoir tout donné au vélo espagnol pendant une quinzaine d'années, la quatrième banque du pays et la puissante organisation des aveugles se livrent à une sortie de route fracassante. Depuis, le mot «crise» est sur toutes les lèvres. «Leur départ était prévu, explique, la mine déconfite, Enrique Franco, directeur général du Conseil supérieur du cyclisme. L'ennui, c'est qu'ils se retirent ensemble et, surtout, qu'aucune entreprise de cette importance ne semble disposée à prendre le relais.» De fait, trouver un partenaire de cet acabit est devenu très difficile pour une équipe : qui, hormis une multinationale, est capable de confier 6 millions d'euros, soit le budget annuel des équipes dirigées par Manolo Saiz (Once) ou Jose Miguel Echavarri (Banesto) ? Joseba Beloki, de la Once, l'un des acteurs principaux du dernier Tour, est sur le départ. Ses coéquipiers ne demandent qu'à le suivre à l'étranger, l'incertitude a gagné les esprits...

Déclin économique. Alors que la Vuelta a commencé samedi, le monde du vélo espagnol a perdu ses repères et se demande comment freiner son déclin économique. Car si, comme le dit Manolo Saiz, la crise du cyclisme est mondiale, elle est particulièrement sévère outre-Pyrénées : dans les années 90, on comptait douze équipes professionnelles en Espagne ; il n'en reste plus que cinq. A en croire Un