Le rugby sud-africain a renoué cette semaine avec le sombre passé de l'apartheid, poussant Nelson Mandela en personne à reprendre le flambeau de sa lutte antiraciste. L'ex-président d'Afrique du Sud est intervenu pour apaiser la polémique née du conflit ouvert entre deux joueurs, un Noir et un Blanc, qui a semé le trouble dans la sélection nationale, à un mois de la Coupe du monde qui se déroulera en Australie.
«Ses enfants». Nelson Mandela, 85 ans, a téléphoné à l'entraîneur de l'équipe nationale, Rudolf Straeuli, en lui demandant de «ne pas tolérer le racisme». «Il souhaitait que la bonne décision soit prise, ce qui est le mieux pour le pays, a précisé Zelda La Grange, l'assistante personnelle de l'ancien pourfendeur de l'apartheid. L'équipe springbok, c'est un peu comme ses enfants, et il pense que le problème devrait être résolu le plus tôt possible, pour ne pas perturber la préparation pour la Coupe du monde.»
Il était aussi prévu que Mandela rencontre hier Gideon Sam, le manager de l'équipe, et Corne Krige, le capitaine, avant de voir le reste de l'équipe dans la semaine.
La controverse a démarré avec l'exclusion du camp springbok d'un joueur blanc, Geo Cronje, pour avoir refusé de partager sa chambre avec un coéquipier de couleur, Quinton Davids. Après avoir mené une enquête interne, la fédération sud-africaine a exonéré Cronje tout en réclamant, mercredi dernier, l'ouverture d'une enquête indépendante.
A la suite de cette affaire, Mark Keohane, attaché de presse de l'équ