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Libération

Osaka, étape de remise en forme sur la route d'Athènes

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publié le 11 septembre 2003 à 0h56

«On en a besoin.» Fabien Canu, DTN (directeur technique national) du judo français, ne cache pas la nécessité de médailles. Les championnats du monde, qui ont débuté cette nuit à Osaka au Japon, donnent des sueurs froides côté tricolore, à onze mois des JO d'Athènes. Le judo, habituel pourvoyeur d'honneurs de la Nation (34 médailles olympiques dont 10 titres), est dans le creux de la vague. La déprime post-Douillet traîne en longueur. «Entre 1996 et 2000, on était en position de titiller le Japon. Aujourd'hui, nous en sommes loin. Nos résultats aux championnats d'Europe en mai dernier étaient décevants avec seulement trois podiums.»

Fabien Canu ne se voile pas la face, mais il veut garder le sourire. «Pour les Mondiaux, on vise quatre médailles. Optimiste quand on sait que 680 combattants de 108 pays sont réunis pour seize titres.» On s'aventure alors à demander la possibilité d'une corrélation entre une éventuelle contre-performance française et une baisse des subventions étatiques. Fabien Canu assure que non, «le budget est même en hausse». Mais au moment où Jean-François Lamour, ministre des Sports, élabore ses dépenses 2004, il risque de s'intéresser aux nouvelles en provenance du Japon. La maison judo a grossi en France avec ses 580 000 licenciés, ses multiples centres de haut niveau et son flambant neuf Institut national du judo (INJ). Les dépenses aussi. Les voisins d'entraînement de l'Insep, viennent de faire fort avec leurs sept médailles aux mondiaux d'athlétisme. D