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Libération

Alonso, comme un grand

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publié le 13 septembre 2003 à 0h58

Monza (Italie) envoyé spécial

Depuis son succès en Hongrie, Fernando Alonso fait partie du cercle assez restreint des vainqueurs de Grand Prix. Agé de 22 ans, ce petit Espagnol né à Oviedo, a également intégré le club encore plus privé des millionnaires (en dollars) de la F1. Il y a des signes qui ne trompent pas. Hier matin dans le motor-home Renault, à Monza, son compatriote, manager des premiers jours, et ancien pilote de F1, Adrian Campos, était en train de choisir l'aménagement intérieur du futur avion privé d'Alonso. Fernando ne fait pas là un gros caprice de nouveau riche. Pour ce garçon, issu d'un milieu modeste, dont le père était ouvrier dans une usine d'explosifs et la mère employée dans un centre commercial, cette acquisition est simplement le meilleur moyen de gagner du temps dans ses nombreux déplacements. Installé à Oxford, en Angleterre, pour être à la fois plus près de l'usine Renault et d'un aéroport international, il n'a pas eu l'opportunité de retourner en Espagne depuis son succès hongrois, retenu par les obligations de promotion que son écurie avait organisée en Pologne avant les essais privés du Grand Prix d'Italie.

«Presque trop». Alonso, qui garde les pieds sur terre, se félicite même d'avoir échappé à la ferveur populaire qui l'attendait dans son pays. «C'est presque trop. Si j'étais retourné à la maison, je n'aurais pas pu faire un pas dans la rue sans déclencher une émeute ! La presse m'aurait traqué.» Pas plus qu'il ne se fait d'illusion sur la val