Il s'appelle Ivan Miljkovic et, comme tous les sportifs ainsi prénommés pour peu qu'ils réussissent au niveau international , il est surnommé «Ivan le Terrible». Le concernant, l'appellation n'est pas totalement usurpée. Ivan Miljkovic, attaquant de pointe de la Serbie-Monténégro, sera le principal danger pour les volleyeurs français, samedi à Berlin en demi-finale du championnat d'Europe. Miljkovic, «c'est la référence à ce poste, dit son homologue français Laurent Capet. Il tape très, très fort». Mais la Serbie-Monténégro, ce n'est pas seulement Ivan Miljkovic, c'est une équipe qui ressemble à ce qui se fait de mieux dans le volley mondial : elle est championne olympique et tenante du titre européen. De quoi faire flipper les Français ? Avant cette demi-finale, «il n'y a ni outsiders ni favoris», désamorce Philippe Blain, l'entraîneur des Bleus. «Nous avons déjà obtenu de très bons résultats face à eux.» Notamment, une victoire 3-0 l'an dernier, lors du match pour la médaille de bronze du championnat du monde.
En accédant aux demi-finales, la France a décroché son billet pour l'Euro 2005 et pour le tournoi de qualification olympique, en janvier 2004. Si elle accédait à la finale (une première depuis 1987), elle serait qualifiée pour la Coupe du monde en novembre, où elle pourrait obtenir son sésame pour les JO d'Athènes. Pour l'instant, la France n'a fait que remplir son contrat lors de cet Euro. Lors des rencontres de poules, elle a remporté ses quatre matchs face à des