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Libération

Chouki pincé à l'EPO

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publié le 15 septembre 2003 à 0h59

Fouad Chouki, 24 ans, va vivre un automne cauchemardesque. Contrôlé positif à l'érythropoïétine (EPO) après la finale du 1 500 m des Mondiaux d'athlétisme, le Strasbourgeois, huitième de la course, peut s'égosiller à clamer son innocence. Informé mardi dernier par la fédération française que le test urinaire pratiqué le 27 août après la finale faisait apparaître des traces d'EPO, Chouki a demandé une contre-expertise. Pour sa défense, il affirme que, le 22 août, veille de l'ouverture des Mondiaux, il avait subi un double contrôle inopiné, sanguin et urinaire, qui s'est avéré négatif. Mais, si l'analyse de l'échantillon B le confirme aujourd'hui, le voilà positif cinq jours plus tard.

Au sein de l'athlétisme tricolore, cette affaire fait désordre après le bilan «positif» des championnats du monde. Bernard Amsalem, le président, s'est déclaré scandalisé : «Je ne ferai aucun commentaire. Une procédure est en cours. Je suis étonné, voire scandalisé par la fuite. Le droit à la défense existe.» Le président affirme même qu'il n'y avait aucune suspicion sur Chouki et que tous les athlètes du demi-fond avaient été contrôlés avec des résultats négatifs. De son côté, Robert Poirier, le directeur technique national, précise que le suivi longitudinal n'est connu que des seuls laboratoire et médecins. Poirier ajoute que l'avis médical négatif délivré par la fédération avant les Mondiaux était lié à une blessure et non à cette affaire-ci. Chouki avait en effet été victime d'une lésion musc