Monza envoyé spécial
Un premier tour de folie et puis plus rien, ou presque. Le Grand Prix d'Italie peut se résumer à ce constat décevant tant il était riche de promesses. Mais il a accouché d'une course banale qui, au final, a pour seul mérite de ménager le suspense au championnat. Auteur d'un tour de qualification de haute volée, Michael Schumacher a profité de sa pole position pour dominer cette quatorzième et antépénultième manche de la saison. Vainqueur pour la cinquième fois cette année, il remet Juan Pablo Montoya, deuxième hier, à trois points. Pour Kimi Raikkonen, quatrième derrière Rubens Barrichello, mais toujours dans la course au titre, les choses se compliquent. Le Finlandais aura beaucoup de mal à combler les sept points de retard qu'il accuse sur le pilote Ferrari. Reste donc Schumacher et Montoya pour un duel dont l'intensité a été palpable hier durant moins de cinq minutes.
Au départ du tour de chauffe d'abord, la Williams-BMW du Colombien marque un temps d'arrêt puis parvient à s'arracher de la première ligne. La Ferrari de Schumacher mène la cadence du peloton, à haute vitesse d'abord, puis presque à l'arrêt. L'Allemand met les nerfs de ses adversaires à rude épreuve. Puis arrive l'instant du départ que tout le monde redoute à Monza. Il y a ces quelque 600 mètres à avaler jusqu'au premier virage, véritable goulet d'étranglement sous la forme d'une chicane étroite dont les abords sont piégés par des «gendarmes couchés» dissuasifs.
Michael Schumacher, qui a ra