Un trou de mémoire de 40 minutes, dimanche soir, a coûté aux basketteurs français leur place aux JO d'Athènes. L'équipe de France de basket, en manquant de tenue, a laissé filer ses belles années. Pourtant, il existe un homme qui aurait pu lui donner un cours sur l'histoire du maintien. Mais peut-être ne l'a-t-on pas sollicité ? Gérard Bosc, 65 ans, ancien entraîneur, puis DTN, aujourd'hui secrétaire général de la Ligue, aurait rappelé que la mémoire est chose essentielle. C'est d'abord un conteur remarquable mais c'est surtout un homme têtu qui a eu l'idée en 1984 de recenser archives, photos et objets appartenant depuis 1893 «au patrimoine du basket français».
Cruel. Qu'aurait dit Bosc à ces champions ? Sûrement qu'ils appartenaient à une glorieuse histoire et qu'on ne bazarde pas l'héritage de cette façon. Surtout que Bosc a conservé dans ses archives la feuille de match de la finale olympique de Sydney qui opposait les Français aux Américains. C'est cruel, mais c'est comme ça. Bosc, sans l'appui financier des instances fédérales et de quelques mécènes, n'aurait jamais pu amasser de telles merveilles. Comment s'est-il lancé dans ce travail de conservation ? «Je me suis aperçu qu'autour de moi personne n'avait la mémoire de ce sport.»
Bosc en était désolé et s'est mis en tête de chiner d'étranges pièces, des trophées et des bronzes aussi beaux que ceux du sculpteur Belmondo. Bosc a mis la main sur une pièce remarquable, la première bannière du basket français, qui date de 18