Menu
Libération

Stars sans défense au Real

Article réservé aux abonnés
publié le 16 septembre 2003 à 1h01

Madrid, de notre correspondant.

Au moment de définir leur stratégie à moyen terme, les responsables du club madrilène ont toujours les mêmes mots : de plus en plus, le Real Madrid sera une équipe de «Zidanes» et de «Pavones». Traduisez : d'un côté, les stars consacrées, ultra-médiatisées, comme le meneur de jeu français et autres Figo ou Ronaldo ; de l'autre, des joueurs modestes, comme le défenseur central, Francisco Pavon, 23 ans, issu de l'école de formation madrilène et encore peu aguerri.

Ce soir, en cette première journée de la Ligue des champions, les joueurs de l'Olympique de Marseille, en déplacement au stade Santiago-Bernabeu, pourront vérifier que cette dichotomie abyssale correspond, peu ou prou, à la ligne de démarcation entre les lignes d'attaque et de défense. Devant, les «cracks». Derrière, les «mineurs de fond», selon l'expression de Michel Salgado, le latéral droit de l'équipe. Les premiers encaissent chacun 6 millions d'euros l'an ; les autres, à l'exception de Roberto Carlos (4,5 millions euros), émargent à des salaires très inférieurs.

Mauvais augure. Esquissée ces dernières années, cette tendance a été renforcée de façon spectaculaire en ce début de saison. Alors que le nouvel entraîneur, le Portugais Carlos Queiroz, venu de Manchester United où il secondait Ferguson, a l'embarras du choix pour organiser son attaque, il s'arrache les cheveux pour constituer une armature défensive : après quatorze ans au club, Fernando Hierro a été sèchement mis à la porte