«Même quand je ne suis pas sous mon parapente, j'ai le nez en l'air. Je ne quitte pas le ciel des yeux...» Jean-Luc Vial, l'un des parapentistes qui participent ce week-end à la 30e coupe Icare à Saint-Hilaire-du-Touvet, au nord de Grenoble, la plus grande manifestation mondiale du vol libre, regarde son terrain de jeu avec appétit. «La première sensation, c'est le décollage. Tu sens la voile te tirer, le sol qui se dérobe... c'est le premier pas dans le ciel, ce qui fait que le vol est un vol.»
Pièges aérologiques. La terre quittée, le parapentiste n'a qu'un désir, rester en l'air, et une obsession, monter. S'accrocher au ciel, à l'air, aux nuages. Et surtout ne pas descendre. «Dépourvu de moteur, on utilise les ascendances naturelles. Le jeu, c'est de rester le plus longtemps possible dans ces ascendances.» La qualité première du parapentiste est la connaissance et l'exploitation des mouvements de l'air. Connaître les ascendances thermiques (de l'air chaud qui monte) ou dynamiques (du vent qui monte le long d'un obstacle) , savoir que l'air monte sous les gros cumulus, se rappeler qu'il vaut mieux voler sur les versants des montagnes qui prennent directement le soleil (est le matin, ouest l'après-midi), mais aussi connaître les pièges aérologiques : éviter la proximité de cumulo-nimbus, les nuages d'orage, ou encore ne pas voler sous le vent d'un obstacle. Et puis savoir reconnaître les journées où les conditions sont optimales.
Monter encore et toujours, c'est bien. Mais