De l'aveu même de leur entraîneuse, Elisabeth Loisel, la qualification des Bleues pour la Coupe du monde féminine la quatrième du genre qu'elles démarrent samedi contre la Norvège (20 heures sur Eurosport) apparaît un peu prématurée. «On tablait plutôt sur l'édition 2007, qu'on pensait organiser en France.» Le prochain Mondial féminin n'aura pas lieu en France mais en Chine. Pékin devait accueillir celui de cette année, mais l'épidémie de pneumonie atypique a contraint la Fédération internationale à le délocaliser outre-Atlantique. Les Etats-Unis faisaient figure, jusqu'au milieu de cette semaine, d'eldorado du foot féminin puisqu'ils abritaient le seul championnat professionnel de la planète, où évoluaient deux joueuses françaises, Marinette Pichon et Stéphanie Mugneré-Béghé. Faillite de leur ligue ou pas, les Américaines, tenantes du titre, restent les grandes favorites de ce Mondial qui regroupe 16 équipes. «Avec la Chine, les Etats-Unis peuvent se croire un peu supérieurs», dit Elisabeth Loisel. Et les Bleues que peuvent-elles espérer ?
«On débarque avec une forme d'insouciance qui peut nous permettre de bousculer la hiérarchie dans un groupe où deux équipes nous sont supérieures sur le papier», répond la coach, qui a intégré dans son groupe de 21 des jeunes joueuses devenues championnes d'Europe des moins de 19 ans cet été, le premier titre de l'histoire du foot féminin français. Outre la Norvège, championne du monde en 1995 et championne olympique, contre laquelle e