DOPAGE. L'Agence mondiale antidopage (AMA) a entamé hier, à son siège de Montréal, une réunion de son comité exécutif à huis clos qui doit durer deux jours. «Il s'agit probablement d'un des comités exécutifs les plus importants de l'histoire de l'AMA», créée en 1999, a prévenu son président, le Canadien Richard Pound. A l'ordre du jour, une réflexion sur la stratégie de l'agence et les moyens d'obtenir les contributions des nombreux pays membres mauvais payeurs.
L'AMA a vu ses missions élargies avec l'adhésion de 81 pays à la résolution de Copenhague approuvant l'action de l'AMA et prévoyant la rédaction d'un code mondial antidopage harmonisant la listes des produits interdits et des sanctions pour tous les pays et tous les sports. Ce code doit être finalisé dans les jours qui viennent.
Surtout, l'AMA se penchera sur ses finances malades. Seulement 60 % du budget 2003 (17,8 millions d'euros) ont été versés. Des gros contributeurs, comme l'Italie ou les Etats-Unis, n'ont pas payé. L'AMA est financée à parts égales par le Comité international olympique (CIO) et les Etats membres : à chaque fois qu'un pays verse une somme, le CIO aligne un montant identique. Mais l'agence n'a réussi à faire payer tous ses membres ni en 2002, ni en 2003. Le comité doit évoquer les représailles possibles contre les mauvais payeurs.
Dick Pound a annoncé avoir déjà discuté de plusieurs pistes avec Jacques Rogge, président du CIO. Dont la possibilité d'interdire aux représentants de ces pays de siéger