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Libération

L'antidopage décroché dans le Tour

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publié le 25 septembre 2003 à 1h07

«Honteuse», selon Dick Pound, le président de l'Agence mondiale antidopage (AMA), «déplorable» selon le ministère français des Sports et... silence radio à la Société du Tour de France. Telles étaient hier les premières réactions à la nouvelle attitude de l'Union cycliste internationale (UCI), qui refuse d'accueillir en 2004 des observateurs de l'AMA sur les compétitions qu'elle organise. Le Tour 2004 se déroulera donc sans regard indépendant en matière de contrôle de la lutte antidopage.

Colère. Raison de la colère de l'UCI ? La fuite dans le quotidien sportif l'Equipe du rapport des observateurs de l'AMA sur le Tour 2003, quelques heures avant sa publication officielle sur le site de l'agence. Un prétexte dérisoire. L'AMA, dans son rapport, se félicitait des progrès de la lutte antidopage sur le Tour. Elle soulignait toutefois quelques dysfonctionnements. Comme le fait de prévenir les coureurs contrôlés du jour vingt minutes avant l'arrivée de la course. Ce qui laisse le temps d'absorber un dopant à effet rapide. Idem pour le prologue ou le contre la montre individuel où l'avertissement est donné cinq minutes avant le départ du coureur.

«Quand les esprits se calmeront, ce sera une honte pour le Tour et pour les athlètes s'il n'y a pas d'observateurs indépendants», a donc affirmé le président de l'AMA lors d'une conférence de presse à l'issue d'une réu nion de deux jours du comité exécutif de l'agence à Montréal. L'UCI «a réagi de façon exagérée en se concentrant sur la fuite