Le fondeur Fouad Chouki, contrôlé positif à l'EPO, est-il une exception parmi les athlètes français ? Non, si l'on en croit Gérard Dine, hématologue, consultant auprès de la Fédération française d'athlétisme (FFA), cité hier par le Parisien. Selon le médecin, le suivi biologique et médical longitudinal de plusieurs athlètes tricolores aurait révélé des «fluctuations suspectes, des variations des valeurs de la ferritine, qui traduisent soit des injections de fer, soit de grosses cures d'EPO». Problème : contacté par Libération, hier en fin de journée, l'intéressé contestait «l'interprétation de ses propos car je ne veux surtout pas laisser penser que la FFA ne fait pas son travail en matière de lutte antidopage et de suivi médical. Bien au contraire, c'est une des rares qui le fassent aussi remarquablement». Un retournement dû peut-être aux réactions courroucées de l'état-major de l'athlétisme français : «C'est consternant, ce sont des allégations totalement gratuites censées donner des informations qui, si elles étaient fondées, relèveraient du secret médical», a expliqué Robert Poirier, le directeur technique national, à Libération. Grosse fureur, également, de Bernard Amsalem, président de la FFA : «Je suis choqué que l'on puisse jeter l'opprobre sur l'ensemble des athlètes de l'équipe de France.» Trop naïf, le président de la FFA ? «Je ne crois pas que tout le monde il est beau, tout le monde il est gentil.» Mais Amsalem de rappeler que tous les demi-fondeurs français ont
Le suivi longitudinal des Bleus en question
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publié le 25 septembre 2003 à 1h07
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