Les Américains amateurs de vitesse connaissent bien la famille Schumacher. Pas tellement Michael et Ralf, qui vont disputer ce week-end le Grand Prix des Etats-Unis de Formule 1, mais plutôt Don et Tony, père et fils. Deux vedettes californiennes du dragster. Le dragster, aux Etats-Unis, c'est une institution. Qui se résume à une course d'accélération de 400 m à parcourir avec les engins les plus fous et aux moteurs survitaminés. Plusieurs championnats sont organisés chaque saison regroupant les différentes catégories de la spécialité (une dizaine). Pendant plus de quinze ans, Don Schumacher a régné sur le monde des dragsters, dans la catégorie des «funny cars». Soit un châssis tubulaire sur lequel est fixée une carrosserie en plastique rappelant vaguement une automobile normale.
Business. Puis, en 1974, lassé de recevoir d'incroyables coups de pied aux fesses à chaque fois que la rampe de feux passait au vert, Don Schumacher a remisé son casque et sa combinaison d'amiante (les explosions de moteur sont fréquentes) au vestiaire. Le roi de la gomme brûlée et du méthanol surchauffé était également déçu par la tournure nouvelle de son sport. Le business prenait peu à peu le pas sur la seule compétition. Le plaisir de se mesurer à son voisin sur la ligne de départ, à grands coups d'accélérateur et de burn out (méthode qui consiste à faire patiner les énormes roues arrière pour les mettre en température), laissait peu à peu la place à une rivalité malsaine. Et avec la possibilité