Olivier Panis est un teigneux. Le pilote de l'écurie Toyota est, à 37 ans, l'unique Français en Formule 1, où il évolue depuis 1994. Ce Grenoblois, issu d'un milieu modeste, n'est jamais aussi fort que dans l'adversité. Et depuis quelques mois, il est servi. L'écurie japonaise, qui dispute sa deuxième saison en F1, a connu une année difficile, malgré des moyens techniques et financiers en rapport avec son rang de troisième constructeur mondial (1).
Fiabilité. Toutefois, la Toyota de Panis ne lui a pas offert les résultats qu'il espérait. Après le désastre du Grand Prix de Monaco, et l'humiliation de s'être classé dernier sur un circuit où il avait triomphé en 1996, Panis a poussé un coup de gueule et fait comprendre aux responsables de son équipe qu'ils devaient revoir le management. Il a été entendu, et les choses se sont améliorées. Plus performantes, les monoplaces d'Olivier Panis et de son équipier Cristiano da Matta souffrent encore de problèmes de fiabilité, mais le potentiel est là.
Et puis, la semaine dernière, un coup dur, plus personnel celui-là, a affecté le moral de Panis. Alors qu'il venait d'arriver à Indianapolis, le Français a appris que son père Philippe, âgé de 63 ans, était impliqué dans une affaire de trafic de voitures de luxe. Jeudi soir, Olivier Panis a été informé de la mise en examen puis de l'incarcération de son père. «Ça a été un choc, comme pour beaucoup de personnes. J'étais très loin de m'attendre à une pareille chose. Evidemment, ce n'est pas fa