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Libération

Pierre Svara fait son trou sur le rocher

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publié le 29 septembre 2003 à 1h09

Monaco envoyé spécial

Au stade Louis-II, sa loge s'appelle désormais «les 28». Comme vingt-huit ans, la durée de son règne à la tête de l'AS Monaco. Contraint au départ en raison d'une situation financière désastreuse, Jean-Louis Campora n'a pu s'empêcher cet ultime trait d'ironie et de narcissisme pour se rappeler au bon souvenir de ses successeurs. Lesquels, confortés par une première place en Ligue 1 et un début prometteur en Ligue des champions (2-1 à l'extérieur contre le PSV Eindhoven) ­ à confirmer demain face à l'AEK Athènes ­, n'en sont apparemment pas trop affectés.

Contrôle princier. «Lui, c'est lui et moi, c'est moi», ne cesse de répéter Pierre Svara, 46 ans, le nouveau président désigné par le conseil d'administration depuis le 30 juin. Une nomination surprise à laquelle l'intéressé lui-même, patron d'une société financière spécialisée dans la gestion de portefeuilles, ne s'attendait guère. «J'ai été au conseil d'administration de l'AS pendant dix ans mais je ne prétendais à rien. Le 28 (juin, ndlr), on m'a télé phoné pour me dire que j'allais devenir administrateur délégué. Le 30, on m'a dit que j'étais président.» Derrière le «on» se cache Franck Bianchieri, l'homme le plus important au Palais, passé du rang de conseiller financier à celui de conseiller spécial de Son Altesse Sérénissime Rainier, chargé notamment du dossier foot. Autant dire que la reprise en main «princière» du club est maintenant effective.

Français naturalisé monégas que, Pierre Svara juge lég