Le coureur kenyan de 1 500 m Bernard Lagat a été innocenté. Il avait fait l'objet, le 8 août, d'un contrôle inopiné diligenté par l'Agence mondiale antidopage (Ama) sur son lieu d'entraînement en Allemagne. L'examen de l'échan tillon A de ses urines, réalisé par le laboratoire de Cologne, avait révélé la présence d'EPO. Lagat, 28 ans, troisième des Jeux de Sydney en 2000, vice-champion du monde en 2001, apparaissait comme un probable médaillé avant les Mondiaux à Paris, fin août. Il avait déclaré forfait la veille de l'ouverture de la compétition. Officiellement pour cause de grippe.
Rarissime. En fait, la Fédération internationale (IAAF) venait d'informer la Fédération kenyane du contrôle positif et le coureur avait été prié de faire ses valises avant les Mondiaux. Lagat avait aussitôt quitté la sélection. Pour rejoindre, avant le Français Fouad Chouki quelques jours plus tard, la liste des athlètes positifs à l'EPO. Une liste déjà riche du Belge Mohamed Mouhrit et du Marocain Brahim Boulami en 2002, et cette année de trois spécialistes du cross contrôlés lors des championnats du monde en Suisse.
Mais, mercredi, l'analyse de l'échantillon B des urines du Kenyan, également réalisée par le labo de Cologne, infirmait celle du A. Lagat risquait une suspension de deux ans ; il est du coup devenu un coureur lavé de tout soupçon. Il réagissait ainsi mercredi : «Je suis extrêmement heureux que mon innocence ait été reconnue. Ces dernières semaines ont été très difficiles, sachant que