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Libération

Pantani s'échappe du prétoire

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publié le 3 octobre 2003 à 1h14

Rome de notre correspondant

Le «Pirate» a été innocenté. Alors que le procureur avait réclamé six mois de réclusion et 500 euros d'amende à l'encontre de Marco Pantani, le tribunal de Tione, près de Trente, a acquitté hier le coureur cycliste de Cesenatico. L'ancien vainqueur du Tour de France et du Giro était soupçonné de dopage à l'EPO après avoir été contrôlé avec un hématocrite supérieur à 50 % (limite fixée par l'Union cycliste internationale) à Madonna di Campiglio, lors de l'avant-dernière étape du Tour d'Italie 1999. En tête du classement, le grimpeur transalpin avait alors été exclu de l'épreuve.

Erreur. Hier, le tribunal de Trente ne s'est pas véritablement prononcé sur le fond. L'adoption par le Parlement italien d'une loi sur le dopage étant postérieure au scandale de Madonna di Campiglio, Pantani était juridiquement accusé sur la base d'une norme datant de 1989 pour «corruption et fraude sportive». Le juge a estimé que «les faits reprochés à Marco Pantani ne sont pas considérés comme un délit» par cette loi de 1989. Déjà en 2001, Pantani avait été acquitté pour les mêmes motifs par la cour d'appel de Bologne après avoir été condamné en première instance à trois mois de prison pour un taux d'hématocrite hors normes lors de la classique Milan-Turin, en 1995.

Au cours du procès à Tione, ses avocats ont plaidé l'erreur dans les contrôles effectués en arguant que l'hématocrite élevé pouvait résulter de conditions particulières, telle la déshydratation du champion. Ce qu