Francis Graille, 48 ans, a succédé à Laurent Perpère à la présidence du club parisien le 5 juin dernier. Ancien président du Lille OSC, il est le huitième président du club parisien, et avait été coopté directeur général. PDG de la société de production audiovisuelle Visual TV, il avait été l'artisan de la reconstruction du Losc à partir de 1999.
Quel premier bilan tirez-vous après quatre mois et demi de présidence ?
C'est un peu tôt pour dresser un bilan, mais une chose est sûre, il y a un monde entre l'image que je m'en faisais et ce que j'ai découvert. Il y a beaucoup plus de travail que je ne l'imaginais. Loin de moi l'idée de vouloir juger mes prédécesseurs, qui ont géré la structure comme une filiale d'un grand groupe, mais beaucoup de choses ont grandi vite et tous azimuts sans que la gestion budgétaire soit essentielle. Or aujourd'hui, c'est le cas. C'est donc plus difficile que prévu puisqu'il m'a fallu détruire pour reconstruire afin de répondre aux exigences financières actuelles.
Autrement dit, l'heure de la récession succède à la folie des grandeurs...
Les mots sont peut-être un peu forts. C'était une grosse PME de 300 salariés qui multipliait les activités et ne concentrait pas forcément tous ses moyens sur le secteur sportif. Moi j'arrive avec une vision et des moyens différents. Ma première tâche a été de rebâtir une équipe et donc de répartir différemment mon budget. Sans faire de «casse» sociale et en trouvant des solutions pour tous. Au prix de négociations ar