Le conseil de son attachée de presse est donné sur le ton d'une consigne : «Parlez-lui de ce que vous voulez sauf de Pamela Anderson.» Kelly Slater, 31 ans, est le plus grand champion de l'histoire du surf et pourtant son image de «soul surfeur» colle disgracieusement à celle de la sulfureuse Pamela Anderson. Une liaison sur le tournage de la série américaine Alerte à Malibu au début des années 90, une rechute bien orchestrée par les paparazzi en 1999 et voilà le demi-dieu du surf estampillé Hollywood. «J'ai été six fois champion et je suis devenu célèbre parce que je suis sorti avec Pam», confie-t-il presque résigné, alors qu'il revient à la compétition après trois ans d'absence il occupe la 2e place du classement mondial avant le Quicksilver Pro qui se tient, cette semaine, dans les Landes. Mais le surfeur aux yeux verts n'est pas venu sur la côte Atlantique pour causer de «Pam» ; il est là pour en découdre avec un autre Américain, Andy Irons, qui le devance au classement mondial. Ressourcé par trois ans de retrait, il justifie ce choix avec le recul d'un sage : «J'étais usé par un été qui avait duré huit ans, j'avais besoin de me rafraîchir les idées.»
«Rien à faire». Lassé par les scènes d'hystérie qui accompagnent ses sorties de l'eau et la presse people qui le traque, il en perd presque l'envie de surfer. «J'ai senti brusquement que je n'avais plus rien à faire sur le Tour. Je n'avais plus d'objectif, plus de motivation.» Ça n'est pas dans son palmarès qu'il puisera l