Fouad Chouki a écopé hier soir de deux ans de suspension pour dopage. Sanction infligée par la commission disciplinaire de la Fédération française d'athlétisme. Cela pourrait être simple. Cela ne le sera pas. Car Fouad Chouki a la possibilité de faire appel. Et parce que l'audition de l'athlète n'a pas pris la tournure attendue.
Ses avocats, con duits par le Belge Jean-Louis Dupont, qui fut le conseil du footballeur Jean-Marc Bos man, ont soulevé une exception d'illégalité, devant, selon eux, entraîner une cessation de la procédure contre le coureur. En clair, toujours selon eux, l'article 1 du règlement fédéral de lutte contre le dopage devrait reprendre la définition du dopage tel qu'énoncé par l'article 3631-1 du code de la santé publique. Ce n'est pas le cas. Donc fermez le ban. «Il n'y a pas de fondement légal à ces poursuites qui doivent cesser», tranchait Me Daoud, l'un des avocats de l'athlète. La commission avait commencé sa réunion depuis à peine une heure. Pour les avocats, il n'y avait pas lieu de s'attarder. La commission, «s'estimant compétente», a délibéré. Et «a décidé de suspendre (à compter de la date du con trôle, ndlr) l'athlète Fouad Chouki pour une période de deux ans, avec disqualification de sa place de 8e des championnats du monde». Tout en regrettant de n'a voir pas entendu l'athlète, ni les témoins qu'il avait cités, ni abordé la question de son contrôle positif à l'EPO, le 27 août, à l'issue de la finale du 1 500 mètres des championnats du monde d'