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Libération

Israël sans terrain, ni supporters, ni résultats

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publié le 11 octobre 2003 à 1h21

Ramat-Gan envoyé spécial

De la «glorieuse épopée» du 13 octobre 1993, qui avait vu Israël battre la France (3-2) au Parc des Princes, il ne reste plus qu'Alon Harazi, défenseur du Maccabi Haïfa, dans la sélection bleu et blanc qui affronte samedi soir les Tricolores au Stade de France dans un match éliminatoire pour l'Euro 2004 sans enjeu ­ la France est qualifiée, Israël est éliminé. Cette victoire amorçait le déclin de la France, parachevé, un mois plus tard, par la Bulgarie, qui lui barrait la route du Mondial de 1994. En match officiel, la France n'avait pas encaissé trois buts à domicile depuis 1960 et ne s'était plus inclinée au Parc depuis 1987...

Rescapés de cette formation d'il y a dix ans, Eyal Berkovic, hors de forme, qui ne joue pas avec son équipe de Manchester City, ne sera pas du voyage ; Félix Halfon est en prison, accusé de trafic de stupéfiants ; seul Alon Harazi, suant après un entraînement au petit trot, peut donc raviver les souvenirs : «Cette victoire était un immense pied. C'est notre plus beau succès à l'extérieur. Je me souviens surtout du but de Réouven (Attar) à la 93e ! C'était l'extase dans tout Israël.» La situation est quelque peu différente, aujourd'hui. «Soyons réalistes : nous sommes au plus bas. Mais nous l'avons fait dans le passé, pourquoi pas aujourd'hui ? Nous ne ferons pas de la figuration. Nous avons tout à gagner au Stade de France.» Le défenseur Arik Benado, alors joueur de l'équipe olympique, avait assisté à l'exploit contre les Bleu