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Libération

La disgrâce du foot anglais

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C'est une équipe en crise qui s'est qualifiée, samedi, pour le Portugal.
publié le 13 octobre 2003 à 1h21

Londres de notre correspondant

L'équipe d'Angleterre ira au Portugal. Samedi à Istanbul, elle s'est qualifiée pour la phase finale de l'Euro 2004, terminant première du groupe 7, après son nul (0-0) face à la Turquie. Une qualification qui aura beaucoup de mal à redorer l'image du foot d'outre-Manche.

Qualifié de beautiful game, le «sport magnifique», le ballon rond anglais a perdu de sa superbe, après une menace de grève des internationaux, des accusations de viols collectifs et des rumeurs de dopage. «Le football au caniveau», titrait vendredi le Sun avec son emphase habituelle. Selon un sondage réalisé à la demande du tabloïd, plus de la moitié des Britanniques trouvent leurs joueurs «arrogants», «pourris gâtés», et imputent leurs «mauvaises conduites» à de «trop hauts salaires».

Il y a d'abord eu l'affaire du Grosvenor House Hotel, l'un des palaces les plus chers de la capitale britannique. Une mineure de 17 ans affirme y avoir été violée, le 27 septembre, par sept footballeurs évoluant en première division. Elle aurait été séduite par l'un d'eux, puis livrée à ses compagnons. Les noms de ses agresseurs présumés n'ont pas été révélés, mais circulent sur le Net et se chuchotent dans les travées. Deux grands clubs, Chelsea et Newcastle, qui disputaient des matchs à Londres ce jour-là, seraient en cause. Quatre hommes ont déjà été arrêtés par Scotland Yard et libérés sous caution.

Grève. Comme si cela ne suffisait pas, la Premier League (1re division) est secouée par un autre c